CHIARA TOWNLEY fait part de ses découvertes et décrit quatre qualités humaines qui l’ont aidée à garder l’esprit ouvert et à maintenir vivant son sens de l’émerveillement.
Les 4 piliers du développement personnel
Durant nos premières années, nous sommes impatients d’apprendre à marcher et à parler. Ensuite, à l’école, nous étudions toutes sortes de sujets – nos esprits sont ouverts, prêts à tout absorber, comme des éponges. Mais à l’âge adulte, il arrive que nous mettions beaucoup d’énergie à renforcer nos croyances existantes, dressant ainsi une barrière entre nous et «l’autre», au lieu de découvrir un enrichissement dans nos différences. Or, l’enfermement dans un cocon paralyse. C’est en gardant vivant son sens de l’émerveillement qu’on découvre beaucoup de choses sur soi-même et sur le monde. Voici les quatre piliers qui peuvent nous aider à grandir, quels que soient nos antécédents et nos croyances.
LA CURIOSITÉ
Nous sommes curieux de naissance, mais certains d’entre nous perdent cette curiosité en devenant adultes. Nul besoin de retourner à l’école pour apprendre des choses nouvelles, on peut très bien apprendre par soi-même; les livres et les vidéos sont un excellent moyen de nourrir et d’approfondir nos centres d’intérêt. Je lis beaucoup et chaque conversation avec des gens proches ou des inconnus est une occasion de découvrir quelque chose que j’ignorais encore. Chacun a quelque chose de nouveau à m’enseigner, et moi aussi j’ai quelque chose à lui transmettre.
LA CONSCIENCE
La capacité d’observer ce qui se passe autour de nous et en nous, et celle d’être en contact avec nos émotions, est quelque chose d’essentiel à cultiver. La sensibilité et la conscience de soi sont indispensables pour créer une relation saine avec le monde et avec nous-mêmes. Quand on aborde la vie de façon purement rationnelle, on a parfois du mal à se connecter à ses sentiments. Des disciplines comme la méditation peuvent nous y aider. Il est essentiel de prendre le temps de respirer et d’examiner ce qui se passe en nous.
LA COMPASSION
À mesure que nous prenons conscience du monde qui nous entoure et entrons en contact avec nos sentiments, nous créons un espace intérieur pour contenir nos émotions et celles de nos proches. Nous les ressentons, les acceptons et apprenons à les gérer. Nous commençons à envisager la souffrance des gens autour de nous avec d’autres yeux – ceux de la compassion. Ayant cessé de nous juger et de juger autrui, nous étendons notre amour à toutes les créatures. De nature émotive, je souffre parfois de la douleur que d’autres ressentent. Si vous êtes comme moi, la méditation peut vous aider à cultiver le détachement. Les philosophies orientales nous enseignent que la compassion et le non-attachement vont de pair.
LE SERVICE
Notre volonté de contribuer à rendre le monde meilleur est l’étape suivante. Bien sûr, personne ne peut sauver le monde à lui tout seul, néanmoins chaque petit geste compte. Et même si nous n’avons pas la possibilité de faire des dons à des œuvres de bienfaisance ni d’exercer un travail qui nous plaît, ce qui compte avant tout c’est notre attitude dans tout ce que nous faisons. Celui qui nettoie les rues avec soin offre là un service à sa communauté. Quand j’étais plus jeune, je voulais être psychologue; j’ai finalement abandonné cette idée, sachant que je ne serais pas capable de me dégager affectivement de la vie de mes patients. J’ai trouvé dans l’écriture le meilleur service que je pouvais offrir pour inspirer d’autres personnes, et cela sans compromettre mon équilibre émotionnel.
Le service est la dernière étape du développement personnel, parce qu’il rassemble toutes les leçon apprises précédemment, en les vivifiant.