Ashtanga Yoga, Pranayama girafe

Toutes choses partagent le même
souffle – la bête, l’arbre, l’homme…
l’air communique son esprit à toute
la vie qu’il soutient.
– attribué au Chef Seattle –

Ashtanga Yoga, Pranayama

Seriez-vous intéressé si quelqu’un vous disait qu’il existe un ensemble de pratiques simples qui aident à gérer tous les aspects de la vie quotidienne, tout en élevant le potentiel humain à un niveau qui dépasse l’imagination la plus folle? Cela attiserait pour le moins la curiosité de la plupart des gens.

En fait, cela correspond précisément à la description des pratiques du yoga, mais rares sont ceux qui s’en rendent compte. Le yoga comprend un ensemble holistique de pratiques qui visent au développement personnel et au bien-être du corps, de l’esprit et de l’âme. Il y a quelques milliers d’années, le grand sage Patanjali a répertorié les pratiques yogiques en vigueur en son temps et les a présentées dans un traité en huit étapes, qu’on utilise encore aujourd’hui. Il s’agit de l’ashtanga yoga.

Mais les pratiques du yoga ont évolué depuis Patanjali, surtout au cours des 150 dernières années, pour répondre aux besoins de l’époque. Dans cette série d’articles, KAMLESH PATEL décrit chaque étape du yoga à la lumière des pratiques yogiques modernes de Heartfulness. Il nous montre comment concilier nos pratiques spirituelles intérieures avec la vie dans le monde, et comment affiner notre personnalité pour parvenir au véritable état du yoga – c’est-à-dire à l’efficacité dans l’action et à l’harmonisation des aspects spirituel et matériel de la vie.

Pranayama

Prana • Pranayama • Prana Pratishtha • Pranahuti

Pranayama est la quatrième des huit étapes du yoga de Patanjali. Dans cet article, Kamlesh Patel nous expose le but des pratiques du pranayama, et nous indique les plus importantes «choses à faire» et «choses à ne pas faire». Il présente aussi le prana comme étant à la base de toutes ces pratiques, et nous parle en outre de prana pratishta dans la dévotion traditionnelle, et de pranahuti dans la méditation Heartfulness, en nous expliquant comment la régulation et la stabilisation de notre champ énergétique nous aident à plonger profondément dans la méditation pour atteindre le centre de notre être.

Depuis des milliers d’années, les êtres humains ont adoré et prié des idoles, des statues, des images de dieux, de saints, et des symboles comme la croix. Ces images au symbolisme souvent très profond ont été chargées de prana, ou essence spirituelle, par des saints et des prophètes. On appelle cette façon de charger une image ou une statue la prana pratishta. On peut alors se poser cette question: «Si un saint ou un yogi peut infuser l’essence spirituelle dans une statue inanimée, une croix ou une pierre, ne peut-il pas infuser cette même essence dans le cœur d’un être humain, un être humain capable de capter et recueillir cette divine essence directement, au lieu de passer par l’intermédiaire d‘une idole?» La réponse apparaîtra clairement plus loin dans cet article.

Swami Vivekananda a dit un jour: «En métaphysique, le prana représente la somme totale de l’énergie de l’univers. Selon les philosophes, cet univers procède par vagues; il croît, décroît, et se dissout en quelque sorte, puis il recommence toutes les étapes, pour à nouveau disparaître lentement. Et cela continue ainsi, comme une pulsation. L’univers entier est composé de matière et de force. Pour les philosophes sanskrits, tout ce que nous appelons matière solide ou liquide provient d’une matière primitive, qu’ils nomment akasha ou éther. Et ils appellent prana la force primordiale dont toutes les forces que nous voyons dans la nature sont des manifestations. C’est l’action de ce prana sur l’akasha qui crée l’univers; à la fin d’un cycle, il y a un temps de repos. Une période d’activité suivie d’un temps de repos, telle est la nature de toute chose.» Telle est aussi la nature de notre respiration.

Ashtanga Yoga, Pranayama femme

Quelle est la première chose que nous espérons à la naissance d’un bébé? Qu’il respire normalement. Et à la fin de la vie, c’est aussi le souffle que nous surveillons, car sans lui c’est la mort. La respiration est un signe de vie et, en ce sens-là, pranayama est centré sur elle. Mais il concerne encore bien d’autres choses. C’est le prana qui nous permet de respirer, qui fait circuler notre sang, active nos nerfs et nos muscles, et c’est par lui que nous pensons. Toutes les formes d’énergie sont des manifestations du prana.

Pranayama est la combinaison de deux mots, prana et ayama. Le premier est dérivé du sanskrit an, qui veut dire «bouger» ou «respirer», le préfixe pra servant généralement à renforcer la racine à laquelle il est associé. Ayama signifie «amplifier, étendre, étirer»; le pranayama est donc l’extension ou l’expansion de la force de vie ou souffle. Le sens d’ayama est parfois aussi «retenir ou contrôler», et dans ce cas pranayama signifie retenir ou contrôler la respiration. Il y a donc à la fois expansion et contraction, tout comme dans la respiration.

LA DESCRIPTION DE PATANJALI

Voici ce que Patanjali dit de pranayama dans ses Yoga Sutras:

2.49: Tasmin satî shvasa prashvsayoh gati vichchhedah pranayama.
Une fois que nous avons atteint la perfection dans la posture de méditation, nous pouvons commencer la pratique de la régulation du souffle qui entre et sort, et celle de l’expansion de l’énergie vitale ou prana. Cela s’appelle pranayama.

2.50: Bahya abhyantara stambha vrittih desha kala sankhyabhih paridrishtah dirgha sukshmah.
Pranayama a trois aspects: le flux qui sort, ou exhalaison, celui qui entre, ou inhalation, et l’absence de l’un et l’autre pendant la transition stationnaire entre les deux, que l’on appelle rétention ou suspension. Ces trois états sont réglés par le lieu, le temps et le nombre, et la respiration devient lente et subtile.

2.51: Bahya abhyantara vishaya akshepi chaturthah.
Il y a un quatrième type de pranayama, qui transcende ces mouvements vers l’intérieur et l’extérieur. Il apparaît de façon naturelle pendant la concentration.

2.52: Tatah kshiyate prakasha avaranam.
Il en résulte une diminution du voile qui recouvre la lumière intérieure.

2.53: Dharanasu cha yogyata manasah.
Le mental est maintenant prêt pour la concentration ou dharana.

En résumé, une fois que nous avons perfectionné notre posture de méditation, nous pouvons pratiquer la régulation de l’entrée et de la sortie du souffle et l’expansion de notre énergie vitale. Notre respiration comporte trois aspects: l’exhalaison, l’inhalation et la transition stationnaire entre les deux. Ces trois états sont réglés par le lieu, le temps et le nombre, et finalement la respiration devient lente et subtile. Ces pratiques ont pour effet de diminuer le voile qui recouvre la lumière intérieure; le mental est alors prêt pour la concentration. Le quatrième type de pranayama transcende ces mouvements vers l’intérieur et vers l’extérieur; il apparaît de façon naturelle pendant la concentration.

On comprend maintenant la séquence que Patanjali avait envisagée pour les étapes de son ashtanga yoga. En premier viennent yama et niyama, car sans le raffinement du caractère, la spiritualité ne vaudrait rien! Il n’y aurait pas d’équilibre entre les états intérieur et extérieur. Ensuite, pour débuter la pratique spirituelle, il faut adopter la bonne posture, afin de créer un champ favorable à une approche intérieure – ce qui correspond à la troisième étape de l’ashtanga yoga, asana, la perfection de la posture étant une condition préalable à tout ce qui va suivre. Pranayama découle ainsi directement d’asana, et crée un champ d’énergie propice à la fois à pratyahara et à dharana, les cinquième et sixième étapes.

L’ÉNERGIE QUI ENTRE ET L’ÉNERGIE QUI SORT

À l’origine, le but de pranayama était donc de réguler la respiration pour qu’elle devienne lente et subtile, de sorte que l’attention se tourne vers l’intérieur, ce qui calme le mental et dissipe la tendance des pensées à se disperser. Car après tout, que sont les pensées, sinon de l’énergie? Cette orientation du champ énergétique vers l’intérieur renforce le lien du pranayama kosha, l’enveloppe énergétique de l’être humain, avec les plans plus subtils de l’existence – le mental et l’âme – alors que cette énergie est habituellement dirigée vers l’extérieur, vers le monde physique.

Les pratiques yogiques du pranayama agissent sur le champ énergétique de l’être humain (qu’on appelle le corps subtil) et sur le pranayama kosha qui lui est rattaché. Quand elles sont effectuées correctement, ces pratiques apportent un équilibre mental et un bien-être qui contribuent à notre bonne santé, notre système énergétique étant alors en résonance harmonieuse avec l’énergie de l’univers. On peut se représenter le pranayama comme l’expansion de la vitalité; comme respirer avec l’inspir et l’expir du tout. Notre expansion se mêle au souffle infini de l’Éternel.

Quand nous faisons des exercices de respiration en gardant cela à l’esprit, nous en voyons les effets.

Les pratiques yogiques du pranayama agissent sur le champ énergétique de l’être humain, qu’on appelle le corps subtil, et sur le pranayama kosha qui lui est rattaché. Quand elles sont faites correctement, ces pratiques apportent un équilibre mental et un bien-être qui contribuent à notre bonne santé, notre système énergétique étant alors en résonance harmonieuse avec l’énergie de l’univers.

Si l’on cherche juste à inspirer et expirer selon un certain rythme, on n’y prend aucun plaisir. Mais lorsqu’on est conscient de ce but plus élevé, cela donne une tout autre signification à notre pratique.

Nous pouvons facilement observer ce qui se passe sitôt que nous modifions notre façon de respirer: tout notre champ énergétique se transforme. Voyez comment votre respiration diffère quand vous êtes en colère et quand vous êtes calme, quand vous dormez et quand vous êtes éveillé, quand vous aimez et quand vous êtes égoïste. Les diverses formes de respiration reflètent aussi un mouvement plus profond, celui de l’énergie qui entre et qui sort. On peut rapprocher cela de la deuxième loi thermodynamique de Newton sur l’entropie: dans les systèmes désorganisés, l’entropie, ou le désordre, augmente. Lorsque nous nous fâchons contre quelqu’un, par exemple, notre champ énergétique est déstabilisé parce que notre attention est attirée vers l’extérieur, à la périphérie de notre être. Notre système devient instable. À l’inverse, quand l’énergie afflue vers le centre de notre être, nous nous sentons rafraîchis et régénérés, et notre respiration devient rythmée, plus subtile et plus détendue. Au centre de notre être nous ne faisons plus qu’un avec toute chose – en fait, il n’existe plus que l’unité. Ainsi, quand notre énergie se tourne vers l’intérieur, nous nous rapprochons de l’harmonie.

SOYEZ ATTENTIFS!

Les pratiques du pranayama sont donc très utiles pour réguler notre système énergétique, car elles nous apportent des éléments qui le stabilisent et en font diminuer l’entropie, le désordre. Mais si on les utilise mal, au lieu d’affiner notre champ énergétique, elles le perturbent. Cela se produit quand on ne reçoit pas les bons conseils, il vaut donc toujours mieux s’initier aux pratiques du pranayama avec un expert.

La science du pranayama comprend aussi de nombreuses nuances. Voici quelques conseils que Ram Chandra de Fatehgarh donnait à ses disciples :

  • Avant de pratiquer le pranayama, évitez les nourritures froides et acides, de même que les aliments très épicés, qui peuvent également être nuisibles.

  • Au commencement, on peut observer des saignements du nez ou des oreilles ou du sang dans les selles. Tout cela disparaîtra par la suite.

  • Au début, il vaut mieux ne pas pratiquer le pranayama trop longtemps, mais plutôt augmenter progressivement le nombre de respirations.

  • Expirez lentement, par les narines, et non par la bouche, car cela peut abîmer les dents.

  • On ne doit pas pratiquer le pranayama l’estomac vide, ni immédiatement après avoir mangé. L’estomac ne doit être ni totalement vide ni totalement plein.

Ces restrictions s’appliquent aux débutants. Ceux qui maîtrisent le pranayama peuvent le pratiquer comme ils l’entendent, mais sans exagération, car les excès créent toujours des perturbations. Au fil des années, j’ai pu observer que chaque fois que se manifestaient des perturbations physiques importantes au cours de la méditation – comme des secousses inconscientes – elles étaient dues à une pratique excessive du pranayama.

LE PRANAYAMA KOSHA

Le pranayama kosha est l’enveloppe dans laquelle nous faisons l’expérience du flux de l’énergie.

Quand l’énergie afflue vers le centre de notre être, nous nous sentons rafraîchis et régénérés, et notre respiration devient rythmée, plus subtile et plus détendue. Au centre de notre être nous ne faisons plus qu’un avec toute chose – en fait, il n’existe plus que l’unité.

On y distingue cinq processus énergétiques (karmendriyas), et cinq flux d’énergie (pranas). Les processus énergétiques sont l’élimination, la reproduction, le mouvement, la saisie avec les mains et la parole. On appelle les cinq flux d’énergie, dans le corps humain, les vayus ou vents. Ce sont:

  • le flux intérieur qui gouverne la respiration et la réception de toutes choses, de l’air et de la nourriture aux idées et aux impressions;

  • le flux de l’élimination qui va vers le bas et vers l’extérieur – l’excrétion, la miction et la menstruation, sur le plan physique, et tout ce qui doit être éliminé sur le plan mental;

  • le flux qui équilibre et intègre, au point de rencontre du flux qui va vers l’intérieur et de celui qui va vers l’extérieur; il est associé à l’assimilation et à la digestion;

  • le flux montant qui dirige l’énergie vers de plus hauts niveaux de conscience et gouverne l’expression de soi par la communication;

Quand notre système nerveux sympathique est activé par le stress, nous pouvons nous calmer en activant de la même façon le système parasympathique, par exemple par la chandra nadi. Et quand nous avons besoin d’être plus actifs et engagés, nous pouvons de même activer le système sympathique par la surya nadi. Nous avons donc toujours la possibilité de rétablir l’équilibre.

  • le flux qui passe par les nadis: le système circulatoire, le système nerveux, le système lymphatique, le mouvement des muscles et des articulations, les pensées et les émotions.

Bien que le pranayama kosha puisse être régulé par des exercices de respiration, il est subtil, et n’est pas rivé au système physique. Il pénètre tout et nous enveloppe comme une bulle d’énergie, créant le champ de l’aura. Comme les chakras du corps subtil sont associés au pranayama kosha, il faut donc aussi, pour raffiner celui-ci, méditer et nettoyer le corps subtil.

Chaque fois qu’un déséquilibre ou une maladie survient, le premier kosha atteint est généralement le pranayama kosha. C’est pour cela que les traitements d’acupuncture et d’acupressure sont pratiqués sur nos méridiens énergétiques. Donc c’est notre champ d’énergie qui est perturbé, avant que ne se manifestent des maux physiques, quels qu’ils soient. On peut même prédire l’état de santé de quelqu’un simplement en regardant l’aura autour de son visage. On ressent par exemple la différence entre une personne en colère, un amoureux, ou encore une mère tendre avec son bébé. Car notre attitude a un fort impact sur notre pranayama kosha. Quand celui-ci est lumineux, tout notre état de santé en bénéficie. Nous irradions l’état dans lequel se trouve notre enveloppe d’énergie, y compris la joie et l’amour – l’amour est très palpable.

Comme je l’ai dit plus haut, quand nous sommes stressés, en colère ou réactifs, nous avons besoin de plus d’énergie, et celle-ci est généralement dirigée vers l’extérieur. Quand le système nerveux sympathique est stimulé, il active le pranayama kosha. Notre rythme cardiaque s’accélère, notre respiration se fait irrégulière, et notre corps se prépare à répondre au stress. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le pranayama a été créé: pour équilibrer les systèmes sympathique et parasympathique. Quand notre système nerveux sympathique est activé par le stress, nous pouvons nous calmer en activant de la même façon le système parasympathique, par exemple par la chandra nadi. Et quand nous avons besoin d’être plus actifs et engagés, nous pouvons de même activer le système sympathique par la surya nadi. Nous avons donc toujours la possibilité de rétablir l’équilibre.

Le kosha énergétique est plutôt difficile à affiner, car la conscience s’y mêle à l’ego, et cela peut avoir le même résultat que lorsqu’on met du sodium en contact avec de l’eau – une explosion! Tous nos processus énergétiques et nos cinq sens cognitifs puisent leur énergie dans cette enveloppe, c’est elle qui régule notre conscience de veille et qui nourrit les émotions naturelles de la passion et de la colère. Les luttes et les conflits au travail ou à la maison, avec ceux qui nous sont chers, sont dus aux déséquilibres de cette enveloppe; quand elle se détériore, on peut devenir terriblement égoïste, alors que bien utilisée, elle contribue à la réalisation du Soi.

Ashtanga Yoga, Pranayama cygnes

La poursuite constante du plaisir et l’excès de matérialisme peuvent aussi altérer le délicat équilibre de cette enveloppe d’énergie. À l’inverse, la modération des émotions et des autres facultés harmonise le pranayama kosha, et par conséquent le corps physique. Les pratiques Heartfulness de méditation sur le point A et de nettoyage du point B(¹) aident beaucoup au raffinement de cette enveloppe.

(1) Ram Chandra, 2014. Efficacy of Raja Yoga in the Light of Sahaj Marg. Shri Ram Chandra Mission, India.

Le jeu des opposés y est particulièrement marqué. Les attitudes de «j’aime» et «je n’aime pas», les attirances et les répulsions rendent cette enveloppe encore plus redoutable. La modération n’est pas chose facile quand ces émotions surgissent. Il importe de surveiller notre façon de parler, notre langage corporel et notre attitude intérieure. Cela signifie rester humbles et respectueux envers chacun, y compris les enfants et les aînés. Cultiver constamment un sentiment d’insignifiance et refréner son ego sont les meilleurs moyens de raffiner cette enveloppe. Elle ne retrouve son éclat naturel que lorsque l’ego est entièrement affiné et ramené à sa pureté originelle.

PRANAHUTI

Éprouver un sentiment d’insignifiance est déjà une réalisation de haut niveau, mais le véritable raffinement de l’ego ne s’obtient qu’en voyageant dans les régions encore plus élevées du mental et au-delà. Tant que ce travail n’a pas été accompli, le pranayama reste susceptible d’enflammer l’ego. C’est pourquoi Heartfulness a recours à un moyen extrêmement subtil pour diriger de façon hautement «potentialisée» le flux énergétique vers l’intérieur: la pranahuti, ou transmission. Ahuti signifie «offrande». La transmission est ainsi une offrande de prana qui vient directement de la Source et qu’un guide compétent dirige vers le cœur du chercheur. Le prana, tout comme l’air, est autour de nous, et le guide agit comme un soufflet qui propulse l’essence du prana dans notre cœur. Quand nous méditons avec la transmission, notre attention se tourne naturellement vers l’intérieur, tout comme notre respiration; et alors notre système devient extrêmement stable, ce qui diminue de plus en plus l’entropie. Notre respiration se régule de façon naturelle grâce au flux intérieur de la pranahuti. Cela nous conduit aussi tout naturellement aux étapes suivantes, pratyahara et à dharana, et nous aide à plonger plus profondément dans dhyana, si bien que nous atteignons souvent l’état de samadhi dès les premières séances de méditation. Les pratiques du yoga ont considérablement évolué au cours du siècle passé, grâce au flux très subtil de la pranahuti, qui est la spécificité de Heartfulness.

LES PRATIQUES DE PRANAYAMA

Comme c’est le cas pour asana, la science du pranayama a beaucoup évolué depuis l’époque de Patanjali; son seul but était alors de rassembler la force de vie vers l’intérieur et de la dilater pour qu’elle fusionne avec le tout infini. De nos jours on utilise les pratiques du pranayama dans différents buts, en particulier pour équilibrer les systèmes énergétiques. De simples exercices de respiration sont très utiles à la santé et au bien-être général. Pour en savoir plus, contactez-nous sur wellness@heartfulness.org.

Je trouve très bénéfiques ces conseils donnés par Swami Vivekananda: d’abord, tenez-vous droit; pensez que votre corps est parfait, en bonne santé et fort; puis envoyez un flot d’amour tout autour de vous, en imaginant que le monde entier est heureux; priez ensuite, si vous croyez en Dieu; et respirez.

Le fait de penser à yama et niyama en respirant nous aide aussi. Imaginez, à chaque inspiration, que vous aspirez la bonté et la noblesse de l’existence qui vous entoure (niyama), et à chaque expiration, que vous expulsez de votre système des complexités inutiles (yama).

Ashtanga Yoga, Pranayama Daaji

Guide spirituel et responsable international Heartfulness, Kamlesh Patel incarne cette rare fusion du cœur oriental et de l’esprit occidental. Dans une approche à la fois scientifique et pratique, il partage aujourd’hui son expérience de la méditation et de la spiritualité dans des conférences, des interviews et des cours dans le monde entier. Auteur de nombreux écrits, notamment sur l’évolution de la conscience, il vient de co-écrire The Heartfulness Way: Heart-Based Meditations for Spiritual Transformation. Pour en savoir plus!

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