a-la-recherche-de-la-conscienceNS NAGARAJAN nous présente un catalogue de théories de la conscience avancées dans les domaines de la philosophie, de la science et de la spiritualité. Ce ne sont pas les seules théories sur ce sujet, mais elles poussent notre curiosité à en découvrir davantage!

Comme vous ne tarderez pas à le constater, le titre de cet article «À la recherche de la conscience» est sans doute plus engageant et suggestif que son contenu! Ce qui suit traite en effet du soi en quête de lui-même. Dans quel but? Quand le chercheur se cherchant se trouvera, auquel des deux sa découverte sera-t-elle accessible? au chercheur ou au «trouvé»? Parfois, la philosophie paraît compliquée, n’est-ce pas? Le but de cet article est de cerner des idées clés sur la conscience du point de vue philosophique, spirituel et scientifique, et de vous motiver à utiliser Google davantage – cette liste n’étant certes pas exhaustive. De plus, ce type d’article-répertoire peut vous encourager à chercher, à réfléchir et à jouer avec la conscience elle-même!

Qu’est-ce que la conscience?

Commençons par la définition simple du Dr Christoff Koch: «La conscience est tout ce dont nous faisons l’expérience.»

Nous avons un corps physique qui remplit de nombreuses fonctions. De même, nous avons tous en nous «quelque chose qui rend la conscience ou la perception possible». Nous connaissons les inputs sensoriels simples de l’odorat, du goût, de la vue, du toucher et de l’ouïe, capables de générer une riche expérience intérieure qui peut être de la joie, de la douleur ou les fruits complexes de notre imagination.

L’expérience est-elle un phénomène physique, résultant d’un traitement complexe de l’information dans le cerveau? Ou plutôt un phénomène non physique associé à des constructions comme l’âme ou le moi, ou à un champ énergétique universel?

Certains philosophes considèrent l’expérience comme le grand problème de la conscience. Certains scientifiques soutiennent qu’une fois que nous comprendrons le fonctionnement de la conscience, nous découvrirons qu’il s’agit aussi d’un processus physique. Cet article énumère quelques-unes des approches intuitives clés – des approches spirituelles – et des approches plus mécanistes de la conscience.

THÉORIES DE LA CONSCIENCE

Le concept bouddhiste

a-la-recherche-de-la-conscience400 ans av. J.-C., la philosophie bouddhiste a défini la conscience comme la force vitale qui demeure à travers les renaissances, et a également déterminé 9 niveaux de conscience:

Les niveaux 1 à 5 découlent des cinq sens: yeux – vue; nez – odorat; oreilles – ouïe; langue – goût et corps – toucher;

Le niveau 6 est la conscience mentale liée aux idées et aux pensées; Le niveau 7 est la vie intérieure qui crée le sens du soi et qui est associée aux émotions et au comportement; Le niveau 8 est le subconscient, le dépositaire de tous les effets karmiques, qui demeure au-delà de cette vie;

Le niveau 9 est la pure conscience – une force vitale qui crée la complète harmonie entre l’intérieur et l’extérieur, et un sentiment de connexion ou d’unité.

Le bouddhisme fournit un ensemble de pratiques pour élargir ou approfondir la conscience par la méditation et la contemplation.

Platon

a-la-recherche-de-la-conscienceÀ peu près à la même époque, Platon théorisait que le mental reçoit l’information par les sens, et que la conscience utilise cette information pour créer la forme.

L’allégorie de la caverne de Platon décrit l’illusion dans laquelle l’humanité est plongée et nous éclaire sur la façon dont il envisage le problème de la perception de la réalité. Pour Aristote, disciple de Platon, l’âme est située dans le cœur; elle est le principal pouvoir par lequel la vie même se manifeste. Il semblait considérer la conscience comme la propriété de l’âme.

Théorie de l’information intégrée (TII) et mesure de la conscience

a-la-recherche-de-la-conscienceDe nombreux scientifiques se sont efforcés de comprendre la conscience à partir des lois de la physique, et la relation entre la conscience et le cerveau fait encore l’objet de recherches approfondies. D’autre part, la Théorie de l’information intégrée (TII) est un corpus de recherches qui tente d’expliquer la conscience, en acceptant d’abord son existence, puis en réfléchissant au type d’entité physique à travers laquelle elle se manifesterait.

Cette théorie a été proposée pour la première fois par Guilio Tononi en 2004 et a connu depuis de nombreux développements. Voici les caractéristiques qu’il attribue à la conscience:

• Certains de ses éléments sont intégrés à l’expérience.

• Chaque expérience que nous vivons est distincte et différente des autres expériences passées ou futures.

• La conscience est unifiée et ne peut se réduire aux expériences ou aux phénomènes plus réduits qui se déroulent en elle.

• La TII avance le postulat suivant sur ce qu’une entité physique comme le cerveau doit posséder pour manifester la conscience: un pouvoir de cause à effet, c’est-à-dire la capacité d’influencer d’autres entités et d’être influencée par celles-ci.

La TII explique aussi ce qui a permis l’évolution des cerveaux conscients: les cerveaux qui reflètent la structure causale de leur environnement dans leur structure causale interne peuvent mieux s’adapter.

La TII démontre la relation entre le cerveau et la conscience, et fait certaines déductions et extrapolations au sujet de la conscience. Par exemple, le cortex cérébral est plus susceptible de manifester de la conscience que le cervelet, car les neurones du cortex cérébral peuvent former une configuration assez vaste pour susciter la conscience, ce dont les neurones du cervelet sont incapables.

La TII avance également qu’on peut vivre des expériences même lorsque le cortex cérébral est silencieux, comme dans les états de méditation.

Cet ensemble de connaissances a marqué un pas décisif dans l’avancement de notre compréhension de la conscience.

Tononi et son équipe ont développé un outil pour mesurer le niveau de conscience d’une personne. La technique Zap et Zip consiste à envoyer une impulsion magnétique intense à travers le crâne et à enregistrer le flux électrique induit dans les réseaux neuronaux. Ils utilisent ensuite un simple algorithme pour mesurer la complexité de l’activité cérébrale. Les valeurs obtenues en testant des personnes dans un état d’éveil normal, des personnes sous anesthésie et des personnes dans le coma, ont invariablement montré qu’il est possible de déterminer si une personne est consciente ou non et de quantifier son degré de conscience. D’autres recherches pourraient nous aider à comprendre à quel point la conscience est répandue dans la nature.

Références

1. Théorie de l’information intégrée, http://www.scholarpedia.org/article/Integrated_information_theory

2. Théorie de l’information intégrée: de la conscience à son substrat physique, https://www.nature.com/articles/nrn.2016.44

Théorie du « Global Workspace », le modèle de l’espace de travail global conscient

a-la-recherche-de-la-conscienceImaginez que vous êtes assis dans un théâtre, regardant la scène. On y voit de nombreux acteurs, des objets, la toile de fond, du mouvement, des couleurs et des sons. Imaginez maintenant un projecteur concentré sur un seul acteur et ses actions. Tout le reste est toujours là, mais ce n’est plus le centre d’intérêt. Le metteur en scène, les techniciens, le public et toutes les autres activités sont passés à l’arrière-plan et les projecteurs sont focalisés sur ce seul acteur et ses mouvements. Tous les processus complexes de coordination, d’assistance et de direction sont cachés. Ce que voit le public correspond à la partie consciente, celle qui est éclairée par le projecteur. Retenez cette idée.

Pensez maintenant que tout le cerveau est un théâtre, avec de nombreuses parties du cerveau qui exécutent diverses fonctions. Supposons maintenant que nous orientons notre «projecteur» sur une série de pensées ou d’expériences; notre conscience est principalement axée sur une chose, et toutes les autres sont à l’arrière-plan. Ce qu’avance la théorie de l’espace de travail global, c’est que tous les apports sensoriels et autres sont communiqués à tous les éléments du cerveau ayant une fonction cognitive. L’expérience consciente résulte de la focalisation de certaines activités neuronales, tandis que beaucoup d’autres, restées cachées à l’arrière-plan, y contribuent. Selon cette théorie, la conscience est une fonction intégrative du cerveau qui permet de générer la force de l’expérience. Bernard Baars est l’architecte de cette théorie, qui offre une perspective intéressante sur les origines de la conscience.

Réduction objective – la vision quantique

a-la-recherche-de-la-conscienceBeaucoup de scientifiques ont échafaudé de nouvelles théories pour expliquer la conscience. Karl Pribam, David Bohm et bien d’autres ont estimé que la mécanique classique ne suffisait pas à expliquer le phénomène de la conscience. Ils suggèrent que les phénomènes de la mécanique quantique, l’enchevêtrement et la superposition, jouent un rôle dans le fonctionnement du cerveau et fournissent en quelque sorte une base à l’expérience consciente.

Roger Penrose et Stuart Hameroff travaillent depuis le début des années 90 sur une théorie de la conscience appelée Orchestrated Objective Reduction (Orch-OR ou OOR). Il s’agit d’une nouvelle tentative de rassembler les neurosciences pour expliquer comment le cerveau est impliqué dans le processus de la conscience. Selon leur hypothèse fondamentale, les neurones ont des structures moléculaires (microtubules) susceptibles de favoriser les processus quantiques. Selon cette théorie, la conscience n’est pas l’aboutissement d’un processus complexe dans le cerveau – elle est liée à des processus quantiques non pas entre mais à l’intérieur des neurones. En théorie, une telle possibilité ouvre la voie à un traitement de l’information à grande échelle, et situe même la perception au-delà de l’individu, dans le domaine d’un champ universel connecté. Il semble y avoir de premières preuves de l’existence d’une activité quantique dans les cellules du cerveau.

Une approche du corps subtil – champ énergétique

a-la-recherche-de-la-conscienceDans la philosophie Heartfulness, la conscience est considérée comme le champ intégré du corps subtil, dont le spectre est composé du subconscient, du conscient et du supraconscient. La capacité d’expansion de la conscience vers les profondeurs du subconscient et les hauteurs du supraconscient correspond à l’évolution spirituelle d’une personne. Et cette évolution se poursuit au-delà du spectre de la conscience. Daaji a beaucoup écrit sur l’anatomie spirituelle des chakras, les corps subtils et la conscience. L’approche intégrative de Daaji apporte des informations simples et riches, et de nombreuses idées nouvelles pour tous ceux qui veulent plonger plus profondément dans les mystères de la conscience.

Les recherches extérieures sur la conscience vous fourniront beaucoup de théories.

Mais en cherchant la conscience à l’intérieur, que trouverez-vous?

Au plus profond de vous, la béatitude, et au plus haut, l’unité.

Et au-delà de la conscience, qu’y a-t-il?

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