daaji092016Je voudrais attirer votre attention sur certains arbres. Il y a des arbres qui deviennent hauts, robustes et vigoureux, comme l’acajou, le chêne et l’acacia ; vous ne pouvez pas les couper facilement. Comparez-les au sapotier et au manguier qui sont très tendres et dont le bois n’est pas très résistant ; cependant ils donnent les plus beaux fruits. Dans la nature, cette tendreté est requise pour amener de la douceur dans la vie. Les arbres les plus robustes dont le bois est dur ne portent pas de fruits dignes d’éloges.

Observez les arbres puissants à la haute stature qui s’abattent à la suite d’une tornade, mais regardez l’humble brin d’herbe ! C’est la douceur du cœur qui le fait s’incliner avec vénération, et l’humilité a l’occasion de chanter les chants de la douceur ! Que peut chanter un cœur amer et arrogant ? Il ne peut que blesser autrui.

Au niveau humain, regardez les hommes et les femmes. Etudiez notre scénario. Les femmes sont plus aimantes et plus tendres. C’est l’amour qui les attendrit. C’est l’arrogance et l’ego qui nous rendent durs. Quelle est la contribution de nos sœurs ? Elles maintiennent la vie de l’humanité et de la race grâce à leur tendresse et à leur amour ; quoiqu’il arrive, elles traversent tout avec tolérance et acceptation. C’est cette nature inhérente donnée par Dieu qui leur est accordée généreusement.

Si nous avons cet amour, cette tendresse, cette douceur et cette souplesse dans le cœur, nous pouvons devenir tellement créatifs. Nous pourrons emmener l’humanité à un autre niveau, ce que Pujya Shri Babuji appelle ‘La nouvelle race humaine en perspective’. Comment ? En nous éduquant par une pratique intense avec beaucoup d’amour, beaucoup de détermination et beaucoup de passion. Même lorsqu’il n’y a personne autour de nous, que le cœur reste imprégné d’amour, absorbé dans l’amour.

Pensez à une magnifique rose qui baigne dans son propre nectar, son propre parfum, sa nature même qui embaume l’air. Sans ce parfum, une rose n’est pas une rose. Sans amour dans le cœur, nous, humains, devons lutter pour devenir de véritables êtres humains. Même si nous avons de l’amour dans le cœur, nous commettons l’erreur de l’investir dans des projets minimes, des cercles minimes, souvent restreints à une étroite dimension et nous omettons le projet d’envergure qui est de le rendre universel. Aussi le flot de la rivière d’amour stagne-t-il dans notre arrière-cour. Assurons-nous que cette rivière d’amour atteigne l’Océan.

Dans ce contexte, une qualité se détache par excellence : l’humilité dans notre interaction avec les autres.

L’humilité est comme un vide ; elle crée en nous une vacuité spirituelle. C’est alors seulement que nous sommes capables d’absorber la transmission. Si nous disons que nous sommes parfaits, la vacuité est déjà pleine et rien d’autre ne peut la remplir, si bien que la Grâce ne descendra jamais. Ce sera comme un pot retourné ; la Grâce tombera sur le pot, sans aucun doute, mais elle ne sera jamais absorbée. Afin que ce pot soit vide pour recevoir, afin que notre cœur reste vide pour recevoir, nous devons avoir de l’humilité. L’humilité attirera la Grâce du Maître.

Dans son message du Monde Lumineux du mardi 5 mars 2002, Pujya Shri Babuji dit :

« La plus humble des créatures, la plus effacée, peut mener une vie plus riche que celle d’un roi. »

Réexaminons également le message délivré à Surat par Pujya Shri Babuji le 30 avril 1982 :

« … Si nous estimons que nous sommes grands, nous érigeons un mur face à cette Grandeur à laquelle nous devons parvenir. Nous créons, pour ainsi dire, un asservissement qui devient un obstacle sur la voie. Où est le mal ? Lorsque nous sommes dans cette attitude de supériorité, nous commençons à considérer les autres comme inférieurs (insignifiants). La voie sur laquelle nous devons cheminer se ferme alors également et nous sommes complètement perdus à toutes fins. On se met en tête que l’on surpasse quelqu’un d’autre d’une certaine manière. Cela peut prendre différentes formes, et nous renforçons inutilement notre égoïsme sans rien obtenir en retour. Nous nous gratifions par nos propres pensées et perdons beaucoup dans le processus. …

Nous avons tous notre individualité pour laquelle nous rendons grâce au Seigneur. Mais rester égoïste s’apparente à s’insulter soi-même et, finalement, à insulter Dieu.

Lorsque l’amour suprême resplendit dans le cœur qui médite, tout ce qu’il peut toucher est sublimé. En restant intérieurement dans un état méditatif et extérieurement centré sur notre travail quotidien, notre état d’amour intérieur transforme la nature même de la tâche que nous entreprenons d’effectuer. Même les prétendues toxines émotionnelles sont transformées lorsque nous sommes dans un état méditatif. Il se développe une meilleure compréhension qui peut transformer les vishayas, les toxines, en nectar. Le cœur devient comme un prisme, à travers lequel tout ce qui passe devient du nectar.

Au lieu de répondre à la vengeance par la vengeance, ou à la colère par la colère, imaginez la nature instinctive même répondant à cette vengeance et à cette colère par de la compassion et de l’amour. Imaginez que vous piquiez la queue d’un chat et qu’au lieu de vous sauter dessus, ce même chat se mette à manifester une réaction différente, de l’indifférence et un miaulement heureux! Vous seriez surpris à la vue d’un tel chat ! Nous pouvons essayer de nous transformer afin d’arriver à réagir instinctivement avec de l’amour et un sourire, ou avec une petite plaisanterie, au lieu de réagir avec des sarcasmes et des insultes.

Nul doute que l’énergie émanant de la colère est unique et que la colère ne peut être détruite, comme le dit Pujya Shri Babuji. Mais l’énergie peut certainement être transformée en compassion si seulement nous nous accordons quelques secondes de pause pour réfléchir et user de compréhension avec sagesse. Alors, au lieu de répondre instinctivement par la colère, ici, dans un état d’amour la réponse est instinctivement colorée de compassion. N’est-ce pas de l’évolution ?

Arriver à un état aussi sublime, est-ce un trop grand défi pour le mental méditatif ? Ne croyez-vous pas que si nous émettons le désir que nous aimerions que cela se produise, notre Maître bien-aimé Chariji nous aidera à le réaliser ? Alors qu’il est là pour nous soutenir, pourquoi se faire prier ? Va-t-il rester le témoin silencieux de nos efforts pour nous améliorer ?

Voici ce que j’ai compris des discours de notre Maître bien-aimé, qui ont été publiés dans l’ouvrage intitulé ‘L’amour et la mort’. C’est pour moi l’essence de toute la série de discours :

Aimer c’est se retirer des troubles de l’ego. Le soi inférieur doit être effacé, si bien qu’en un sens c’est une sorte d’annihilation. L’amitié doit évoluer en amour, l’amour doit évoluer en adoration, l’adoration en vénération, la vénération en abandon pour aboutir à l’extinction du soi, à la mort du petit ‘moi’. En vérité, lorsque nous aimons, nous ne recherchons que le Bien-aimé, nous ne pensons qu’au Bien-aimé. Seul existe le Bien-aimé, nous n’existons pas. C’est l’amour qui ennoblit ce lien. L’amour c’est avant tout donner et donner encore. Ce n’est jamais prendre. Lorsque cet amour se dissout dans un autre, l’autre se dissout de même dans l’amoureux. Ils se dissolvent l’un dans l’autre. C’est la relation idéale avec le Seigneur. Lui, notre Seigneur, est toujours loyal. Nous devons nous rendre loyal et digne. Toute la préparation du voyage ne tend qu’à cela : devenir digne de Son amour.

Kamlesh D. Patel

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